Aujourd’hui, à 4 voix près, la gauche européenne a infligé un camouflet à la droite européenne et à son Spitzenkandidat, Manfred Weber, qui est allé jusqu’à dégainer l’arme rarement utilisée du vote à bulletin secret pour ne pas obliger les rapporteurs, rapporteurs fictifs et présidents de commission à rendre publiques leurs rencontres avec des lobbyistes.

Pour Pervenche Berès, membre de la commission en charge des affaires constitutionnelles, « malgré toutes ses manœuvres, la droite a échoué : la démocratie et la transparence sortent renforcées de ce vote ! C’est un message d’optimisme alors que la défiance envers les élus et les institutions ne cesse de croître dans tous les pays de l’Union ».

Sylvie Guillaume, vice-Présidente du Parlement européen en charge de ces sujets, se félicite « d’avoir battu les conservateurs qui majoritairement souhaitaient empêcher l’ajout de nouvelles dispositions permettant aux députés qui le souhaitent de faire toute la lumière sur l’utilisation de l’indemnité de frais généraux. Les citoyens exigent à juste titre l’exemplarité des élus : c’est ce que ce vote permettra ! ».

« Nous nous félicitons également de l’engagement fort du Parlement européen dans la lutte contre le harcèlement ; les députés qui ne signeront pas le Code de comportement approprié et ne participeront pas à une formation sur le harcèlement, ne pourront pas devenir titulaires de fonctions. Là aussi, les progressistes l’ont emporté contre une droite conservatrice qui n’est pas en phase avec les préoccupations des citoyens », ajoutent les trois eurodéputées.

Par contre, alors que nous voulions faire cesser les parties de cache-cache en supprimant la possibilité de voter à bulletin secret, nous constatons que cette demande n’a pas été acceptée.

« Nous continuerons de lutter pour faire progresser la culture de la transparence dans notre institution qui sera au centre des enjeux des élections européennes de mai prochain » concluent Sylvie Guillaume et Pervenche Berès.