La mobilisation n’a pas suffi. Lundi 5 octobre, les ministres européens de l’agriculture sont restés sourds à la grave crise dans laquelle est plongée toute une profession. Ni aides immédiates, ni mesures susceptibles de régler la crise laitière, mais à l’inverse un dédain renouvelé et une déréglementation soutenue… le conseil agricole informel qui s’est réuni hier à Bruxelles a de nouveau plongé les producteurs de lait dans une inquiétude compréhensible. Alors que la colère légitime des agriculteurs grondait autour du Conseil Européen, une majorité des ministres européens de l’agriculture et surtout la Commissaire à l’ Agriculture, Mariann Fischer Boel, sont restés dans un mutisme inacceptable. Une réunion ´, pour rien , de laquelle n’est sortie que la proposition de mettre en place un comité d’experts qui se penchera sur la question de la contractualisation, solution qui est, sur le papier, loin de convenir aux attentes des producteurs.

C’est toute une profession qui risque de mourir, des exploitations de disparaître si rien n’est fait pour enrayer cette crise. Est-ce cela que les ministres de l’agriculture souhaitent ?

Député européen socialiste de la circonscription Nord Ouest, grande région laitière, je poursuivrai dans les jours prochains ma mobilisation au côté de la profession sinistrée et continuerai à réclamer la régulation du prix du lait, le retour d’une politique de quotas et la mise en place d’un fonds d’aides d’urgence. Celui-ci permettra d’apporter aux producteurs laitiers l’oxygène dont leur trésorerie a besoin.

Il est ainsi important que la mobilisation reste forte, jusqu’au 19 octobre, date à laquelle se réunira le conseil, formel cette fois, des ministres européens de l’agriculture.

Plus que jamais, il y a urgence !