Le Parlement européen a voté aujourd’hui un rapport sur la reconnaissance des qualifications professionnelles. La liberté de circulation et d’établissement des européens est un objectif depuis l’origine de la construction européenne. Un demi-siècle plus tard, il reste des obstacles à la réalisation de cet objectif, notamment la reconnaissance des qualifications professionnelles.

 

« Pourtant, la mobilité professionnelle est un élément clé pour la compétitivité et la croissance en Europe et fait partie intégrante de la stratégie 2020 et de l’acte pour le marché unique », a expliqué Bernadette Vergnaud lors du débat sur le rapport Mc Clarkin.

 

« Nous manquons toujours de règles simples et claires pour la reconnaissance des qualifications professionnelles. Les toilettages successifs de la législation ne masquent pas l’anachronisme de certaines dispositions », ajoute l’eurodéputée.

 

50 % des jeunes européens sont prêts à aller travailler dans un autre État membre ; c’est ce défi que la nouvelle directive prévue pour la fin de l’année va devoir relever.

 

« Le chantier est immense », détaille Bernadette Vergnaud : « harmonisation minimale des formations, professions réglementées, complexité du processus de reconnaissance… tout cela a pour conséquence de l’insécurité juridique. C’est pourquoi nous avons l’objectif de simplifier les procédures pour les citoyens, d’assurer la transparence des décisions et la réduction des délais » assure l’élue.

 

Le rapport accorde également une attention particulière aux spécificités des professions médicales, du fait naturellement des implications en termes de sécurité pour les patients.

 

L’eurodéputée s’est également prononcée en faveur de la création d’un système de carte professionnelle européenne volontaire: « Une telle carte doit notamment permettre de faciliter les démarches et de sécuriser clients et patients. Au-delà, cette carte participera à l’identité européenne et montrera que le marché unique n’est pas que la mobilité des biens et des personnes, mais qu’il peut et doit être le socle d’une richesse économique et citoyenne partagée ! ».