Les eurodéputés socialistes et radicaux, baguette sous le bras et béret sur la tête, ont pris connaissance des derniers propos polémiques de M. Trump. Entre les âneries en 140 signes et une interview, nous ne savons que préférer. A moins que ses frasques à la Berlusconi soient plus pertinentes pour juger un personnage qui aime tant les clichés. Bref.

Donc pour le président élu des Etats-Unis, la crise des réfugiés et le comportement digne de Mme Merkel à cette occasion sont les explications du Brexit. Nous lui dirions bien que le Royaume-Uni n’est pas dans Schengen et qu’il ne participe pas aux relocalisations, mais nous doutons qu’il s’intéresse ni même qu’il comprenne ces faits.

Trump aime tellement l’Europe qu’il souhaite la voir disparaître. Quoi d’étonnant lorsque son principal conseiller en matière européenne est M. Farage ? Bien sûr, beaucoup de diplomates américains expliquent qu’il ne faut pas tenir compte des propos de M. Trump, quel que soit le sujet d’ailleurs.

Mais tout de même : les Européens doivent prendre au sérieux ces alertes.

Trump, avec la bénédiction de Poutine, ne veut ni de l’OTAN – « obsolète » – ni de l’Union européenne. Face à cela, la seule réponse possible est l’unité des Européens. Sans cela, les Etats européens ne seront que des confettis, des miettes, dans les mains de deux monstres engendrés par des systèmes post-démocratiques, avec la Chine en embuscade. C’est là la question primordiale posée aux Européens, et à laquelle ils vont commencer à répondre dans les élections nationales qui auront lieu dès 2017.