Bruxelles a accordé, aujourd’hui, un répit de trois mois à la France pour évaluer son budget 2015 car l’impact de celui de 2014 n’est pas encore connu. Pour les eurodéputé-e-s socialistes français, le reniement de la Commission européenne est bienvenu, même s’il faut aller plus loin dans la condamnation des politiques du passé.

Pour Pervenche Berès, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, « ce délai est la preuve que la Commission Juncker renie triplement la Commission Barroso ».

« Sur l’investissement, le plan Juncker est enfin là, malgré ses limites. Le « tout austérité » est abandonné.

« Le débat sur la flexibilité commence, quand le dogme des 3% était l’alpha et l’oméga de la pensée économique de la Commission Barroso. Une meilleure connaissance des cycles économiques est enfin là ! »

« Et finalement, sur le calendrier, ce délai de trois mois est la preuve que les règles actuelles de la Gouvernance économique ne sont pas bonnes ».

« Alors que l’inflation est tombée à 0,3 % au mois de novembre dans la zone Euro, et que la déflation menace, il faut aller plus loin dans la condamnation des politiques du passé. C’est seulement ainsi que les Etats membres, et donc l’Europe, renoueront avec le succès économique » conclut l’eurodéputée.