Sylvie Guillaume (S&D). – Madame la Présidente, échec, fiasco, revers… les termes ne manquent pas pour commenter le Conseil de lundi. Les attentes étaient fortes pour cette réunion. C’est raté. C’est donc la prochaine, celle du 22 septembre, qui nous offrira peut‑être une solution de la dernière chance.

 

Mais je n’ai pas très envie de commenter les commentaires sur une réunion parce que ce qui est réellement en jeu, c’est de savoir si l’Union européenne peut réussir son crash test ou bien si elle est au bord d’un arrêt brutal. C’est une hypothèse réelle dans le cadre de la crise humanitaire actuelle. Les fractures s’accentuent en Europe, les incompréhensions s’aggravent, les décisions sont de moins en moins communes et de plus en plus unilatérales. Un trop grand nombre d’États membres se détourne de la politique d’asile commune, alors qu’elle existe et peut s’exercer, tout en déplorant l’inexistence d’une politique migratoire commune. C’est totalement incohérent. Pendant ce temps-là, les personnes déplacées sont sur le territoire européen et le système de protection ne s’exprime pas avec l’ampleur et la rapidité suffisantes.

 

Deux dernières remarques: il faut parler, au niveau international, avec les acteurs concernés. Federica Mogherini en est convaincue, d’autres aussi. Il faut les y aider. Il faut anticiper avant même d’être d’accord, si nous y arrivons.

 

Les États membres doivent veiller à assurer aux réfugiés des conditions d’accueil et d’intégration dignes et maîtrisées.