Raphaël Glucksmann (S&D). – Monsieur le Président, chers collègues, il y a plus d’un an et demi, le Parlement votait le déclenchement de l’article 7. Depuis ce moment solennel, les gouvernements hongrois et polonais continuent à enfreindre un à un les principes de l’état de droit.

 

Depuis ce jour, le Conseil organise des auditions, demande des explications, requiert des éclaircissements, questionne des experts et… et rien du tout. Rien, ou pire que rien, puisque les fonds européens continuent à enrichir les proches de M. Orbán grâce à des appels à projets biaisés. Pour être clair, notre argent enrichit ceux qui foulent aux pieds nos principes. Nous ne serons pas pris au sérieux tant que nous n’utiliserons pas le levier budgétaire. Frappons là où ça fait mal, conditionnons l’accès aux fonds européens au plein respect des règles démocratiques.

 

À Varsovie, à Budapest, partout, des ONG, des jeunes, des étudiants se mobilisent, des partis politiques s’allient pour défendre la démocratie et jusque-là, nous, nous les laissons seuls dans leur combat. Il est temps de montrer que nous sommes plus que des paillassons sur lesquels M. Orbán et ses amis peuvent joyeusement s’essuyer les pieds.

 

Il ne s’agit pas ici d’une bataille politique entre groupes, il s’agit d’une bataille pour la démocratie européenne.