Le Parlement européen a voté aujourd’hui, mercredi 20 novembre, un (nouveau) rapport attaquant le siège du Parlement européen à Strasbourg.

« Nous avons l’habitude de ces coups d’épée dans l’eau », attaque Catherine Trautmann, « dont l’intérêt est très limité : comme presque toutes les assemblées au monde, le Parlement européen ne peut pas décider où il souhaite travailler car il suffirait d’une autre majorité pour changer régulièrement de siège. Si cette prérogative appartient au Conseil, qui doit décider à l’unanimité, c’est que le siège des institutions relève du droit primaire de l’Union et le processus de décision est le même pour l’ensemble des sièges ».

« Aussi, cette débauche de temps, d’énergie et d’argent est navrante tant elle est inconsistante lorsqu’elle aboutit à ce que les élus européens contredisent l’administration du Parlement européen. Nous avions eu la pétition lancée par Cecilia Malmström aux signatures farfelues, témoignant d’une absence totale de rigueur et de méthodologie. Nous avons aujourd’hui une reprise des chiffres faux et mensongers de la campagne « One Seat », alors que le Secrétariat général du Parlement européen a dressé un panorama complet de la situation. Cette contradiction est totalement ridicule », ajoute l’élue.

« Ceux qui ont voté le rapport de Messieurs Fox et Häfner font de nombreux reproches à la ville de Strasbourg quant à sa capacité d’accueil ou à son accessibilité, mais jamais ils ne font référence à la création de nouvelles lignes aériennes ou au travail avec les hôteliers pour améliorer l’accueil des députés et des collaborateurs.

Ceci démontre l’attachement de la ville de Strasbourg au siège du Parlement Européen, qui s’inscrit dans un projet d’intégration politique. Le symbole historique de la réconciliation franco-allemande s’est enrichi du symbole de la construction politique européenne et donc citoyenne, il s’appuie sur un Parlement indépendant et fort, contre la conception des eurosceptiques d’une simple zone de libre-échange.

Ceux qui s’opposent à un progrès de l’intégration politique souhaitent que le Parlement se confonde avec le pouvoir exécutif du Conseil et de la Commission à Bruxelles.

C’est à Strasbourg, seul siège fixé par le Traité, que le Parlement Européen fait entendre une voix indépendante et souveraine» conclut Catherine Trautmann.

argumentaire THE seat