La Délégation Socialiste Française s’opposera ce jeudi à la désignation d’Yves Mersch au directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE).

« Le directoire de la BCE n’a pas besoin d’un nouveau faucon monétariste », s’insurge Pervenche Berès. « Focalisé uniquement sur la lutte contre l’inflation, le candidat du  Conseil qui semble accorder plus d’importance au dialogue monétaire, s’inscrit dans la droite lignée de ceux qui ont mené l’Union européenne dans l’ornière de l’austérité », ajoute la Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales.

 

« Alors que l’eurozone avance sur la voie d’une taxe sur les transactions financières grâce à l’élection de François Hollande et, aux socialistes européens qui les premiers l’ont portée, nommer Yves Mersch à la BCE irait à contre-courant de l’histoire : c’est l’un des derniers opposants à une telle taxe », ajoute Liêm Hoang-Ngoc, membre de la commission des affaires économiques et monétaires.

« Nous défendons également la parité et la place des femmes dans les Institutions européennes ; notre délégation est d’ailleurs un bon exemple ! Mais la question du genre n’est pas tout : la compétence et la vision de la politique monétaire passent avant tout, et en l’occurrence le compte n’y est pas ! », conclut Catherine Trautmann, présidente de la délégation française du groupe S&D.