Alors que le scandale de la viande de cheval s’étend partout en Europe, François Hollande a rappelé hier qu’il allait exiger de la part de l’Union européenne un étiquetage obligatoire sur les viandes utilisées dans les plats cuisinés.

« Nous soutenons entièrement cette initiative. Lors de la préparation de cette législation européenne, de 2008 à 2011, nous étions déjà favorables à cette obligation, ainsi que Bernadette Vergnaud qui rapportait sur ces textes au nom de notre Groupe l’avait exprimé : «  Même si elle n’empêcherait pas les fraudes, elle obligerait les industries de transformation à s’intéresser à l’origine des produits qu’elles utilisent. » A l’époque, la droite avait bloqué nos ambitions en matière de traçabilité en première lecture, puis le Conseil en deuxième lecture, imposant ainsi une législation laxiste. Ce débat doit être ré-ouvert, et une échelle de sanctions réellement dissuasive doit être envisagée », explique Catherine Trautmann.

Le président de la République a par ailleurs assuré que la France ne réintroduira pas les farines animales dans l’alimentation d’élevage. « La France avait voté contre ; au Parlement européen, les socialistes s’étaient opposés à cette réforme. Nous avions perdu à l’époque, mais nous sommes persuadés qu’un vrai débat public doit avoir lieu pour revenir sur cette décision. Et dès maintenant, nous avons un levier d’action : la réforme de la politique commune de la pêche ne doit pas imposer le débarquement des rejets. Ainsi, nous empêcherons en partie la matière première pour fabriquer des farines animales d’exister », conclut Isabelle Thomas.