Strasbourg, le 15 mars 2007

La Poste /

Dans le cadre de la première lecture parlementaire de la proposition de troisième directive visant à libéraliser intégralement le secteur postal, et à l’initiative du député européen PS Benoît Hamon, une rencontre a eu lieu ce mercredi 14 mars entre les responsables de la CGT Poste, Bernard Dupin et Patrick Bourgeois, et la Délégation socialiste française.

Cette directive est la dernière d’une série de textes législatifs sur la libéralisation progressive du secteur postal en Europe. Après la libération des services de publipostage, des colis et des courriers express, la Commission s’attaque aux courriers de moins de 50g, qui constituent 58% du chiffre d’affaires de la Poste. Le financement du service universel et le maintien d’un service public qui assure une distribution et une levée du courrier partout sur le territoire sont aujourd’hui mis en cause.

La fin du prix unique du timbre et la réduction du nombre de facteurs seront les conséquences les plus immédiates de l’ouverture à la concurrence d’un secteur pourtant jugé unanimement rentable et efficace. Aujourd’hui, selon Patrick Bourgeois, responsable du secteur Poste CGT, ce sont  plus de 7500 bureaux de Poste qui seront fermés et 60000 emplois supprimés d’ici  2010.

Les eurodéputés socialistes ont déploré l’attitude du gouvernement français lors du dernier Conseil européen des 8 et 9 mars, qui a soutenu l’adoption rapide de cette directive.

Le prochain Conseil de juin sera décisif, il rendra un avis définitif sur cette directive. Les députés européens présents ont indiqué aux responsables syndicaux la volonté des socialistes français au lendemain de l’élection de Ségolène Royal de s’opposer à la mise en œuvre de cette directive dès le sommet de juin 2007.

Une pétition européenne est lancée sur www.sosposte.eu contre la libéralisation du service postal en Europe.