Le Parlement européen s’est exprimé aujourd’hui en faveur d’un accord entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc.

 

Suite au processus de Barcelone, lancé en 1995, l’Union européenne a conclu des accords d’association avec de nombreux pays de la rive sud de la méditerranée. L’objectif était de renforcer le dialogue et la coopération entre les deux rives et d’établir une zone de paix, de sécurité et de prospérité. L’accord avec le Maroc est entré en vigueur en 2000.

 

Pour Catherine Trautmann, « il y a mieux et plus important à faire, et nous sommes insatisfaits de cet accord. Les répercussions sociales pour les populations concernées et la préoccupation environnementale n’étant pas suffisamment intégrées par la Commission européenne, les socialistes français se sont adressés directement à celle-ci pour qu’elle s’engage à mesurer l’impact en termes d’emploi et à évaluer les mesures d’accompagnement à mettre en place. Nous attendons en outre d’elle qu’elle intègre les normes sociales et environnementales dans tous les accords avec des pays tiers. Elle doit répondre aux critiques qui ont émergé pendant ce débat, et modifier sa politique commerciale internationale en la fondant sur une réciprocité effective ».

 

« Toutefois, nous ne pouvions pas adresser un signal négatif aux Marocains. L’accord de partenariat avec le Maroc pour les produits de l’agriculture et de la pêche – que l’ensemble du Parlement européen soutient – est un acte important concernant un pays qui entretient une histoire commune avec l’Europe depuis des siècles », explique l’élue.

 

« Bien sûr, nous avons également entendu les inquiétudes exprimées en Europe et en France, et c’est pour cette raison que nous avons vivement défendu l’amendement de Véronique De Keyser, stipulant que l’Europe doit compenser toute incidence négative sur les producteurs de l’Union européenne. Nous regrettons son rejet car nous pensons que cet accord doit vivre avec des garanties que la Commission doit rendre effectives. Nous continuerons de la rappeler à ses devoirs, et nous serons vigilants au respect par le Maroc des avancées auxquelles le pays s’est engagé en matière de droits de l’Homme.», ajoute l’eurodéputée.

 

« L’expansion économique du Maroc est un levier essentiel pour consolider un processus démocratique dont nous souhaitons la réussite. Alors que les élections législatives du 25 novembre ont été un exemple, nous devons encourager ces progrès », conclut Catherine Trautmann.