Aujourd’hui le Parlement européen s’est exprimé sur la réforme de la politique agricole commune pour l’après 2013 (rapport Albert Dess). La délégation socialiste française se félicite du résultat obtenu.

 

« Pendant le travail en commission, les socialistes ont modifié en profondeur le projet du rapporteur conservateur allemand du PPE, considéré par beaucoup comme très insuffisant : plus de 1000 amendements ont été déposés dont plus de 50% provenaient de son propre camp politique. Par leur travail commun, les socialistes ont présenté unis et solidaires 65 amendements, autour desquels s’est construit l’accord politique », explique Stéphane Le Foll.

 

« C’est un vote historique ». Après bien des années de combat, l’ensemble des socialistes européens rassemblés derrière leur négociateur Stéphane Le Foll,  sont parvenus à réunir une majorité du Parlement européen sur l’objectif d’une plus juste répartition des aides agricoles. Selon lui « l’abolition des références historiques, l’aide aux petites exploitations, le rééquilibrage en faveur de l’élevage et surtout l’adoption du principe de la dégressivité des aides directes en fonction de l’emploi et de l’environnement constituent sur ce plan des avancées décisives, voire de petites révolutions » dont son groupe peut en revendiquer seul la paternité.

 

Stéphane Le Foll ajoute que « l’influence de notre groupe a aussi permis de mettre en place des outils engageant l’agriculture vers un développement plus durable, prenant en compte des objectifs de sécurité alimentaire, d’environnement, de territoire et d’emplois. Le verdissement des aides du premier pilier – contrairement aux idées initiales du rapporteur Dess – permettra ainsi d’inciter les agriculteurs à adopter de bonnes pratiques agricoles et d’être performants économiquement et écologiquement », explique l’eurodéputé

 

« En matière de marchés agricoles, autre volet essentiel pour les socialistes, nos amendements ont tous également été confirmés. Ils portent sur la nécessité de disposer d’outils de régulation efficaces et généralisés à toutes les productions, pour faire face aux crises, à la volatilité des prix et pour garantir le revenu des agriculteurs. Deux d’entre eux concernent la gestion des volumes de production et le renforcement du pouvoir de négociation des producteurs au sein des filières de production ».

 

Pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste, « le commissaire Dacian Ciolos doit maintenant se servir de ce rapport pour faire de bonnes propositions d’ici la fin de l’année. Cette politique est essentielle pour nos territoires, c’est pourquoi nous défendons un développement rural basé sur l’aide à l’innovation, la modernisation, le développement des filières de qualité et des circuits courts, la diversification dans les domaines de l’énergie verte et enfin la révision de toute la politique à l’installation des jeunes ».