Eric Andrieu (S&D). – Madame la Présidente, protéger la santé de 500 millions d’Européens, préserver la richesse de notre biodiversité, voilà notre responsabilité. C’est pour cette raison que le rapport que nous avons corédigé demande plus de transparence dans le travail de nos experts, plus d’indépendance de nos agences et une stricte application du principe de précaution. Voilà les trois axes qui structurent la qualité de ce rapport.
Je voudrais ici, en ma qualité de président de cette commission, féliciter et remercier, d’abord, les deux corapporteurs, Norbert Lins et Bart Staes, qui ont fait un excellent travail de mon point de vue, mais, au-delà, remercier et féliciter aussi l’ensemble des membres qui ont travaillé pendant les neuf mois de cette commission. Madame la Présidente, vous l’avez vu, tous n’ont pas travaillé avec la même force, et certains sont encore restés sur leurs certitudes du début. Mme McIntyre fait partie de cette catégorie. Je pense que cette commission aurait pu durer un mandat entier, rien n’aurait changé à ses certitudes de départ et c’est bien dommage. Cela ne grandit pas la démocratie.
Les recommandations reflètent neuf mois de travail, mais aussi les exigences croissantes et légitimes de nos concitoyens en matière de transparence et de santé humaine. Aujourd’hui, certains industriels débauchent d’anciens députés pour s’acheter une nouvelle virginité. Il faut leur dire avec force qu’ils ne sont pas au-dessus des lois, et nous exigeons que les industriels comme Bayer et Monsanto rendent publiques toutes leurs études scientifiques lors d’une demande d’autorisation de mise sur le marché.
De ce point de vue, Monsieur le Commissaire, les propositions que vous nous avez faites afin d’améliorer la procédure d’autorisation des pesticides par l’EFSA, votées par notre Parlement le 11 décembre dernier, vont dans le bon sens, et je veux, en cela, remercier Pavel Poc pour son excellent travail.
Nous devons aller plus loin. Nous demandons à la Commission de proposer le plus rapidement possible une communication, suivie d’une refonte de la législation européenne sur l’autorisation des produits pharmaceutiques. Il en va de la santé des Européens, il en va de l’avenir, de la clarté et de la pertinence des travaux que nous menons ici au Parlement européen et que vous conduisez au sein de la Commission européenne.