Pour la première fois depuis son entrée en fonction le 1erjanvier dernier, le Président du Conseil de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, s’est présenté ce mercredi face au Parlement européen, pour un débat consacré aux résultats du sommet européen informel de début février.

L’ancien premier ministre belge y a expliqué les résultats de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement des 27, principalement consacrée à la situation économique actuelle et à la réflexion sur une nouvelle stratégie socio-économique pour l’UE à l’horizon 2020.

Pour Gilles Pargneaux, cette première intervention pourtant attendue a été particulièrement décevante et a laissé à l’eurodéputé, l’impression d’être «  non pas face à un Président de l’Union européenne mais plutôt face à un greffier en chef. »

Gilles Pargneaux considère pourtant qu’après l’échec de la stratégie de Lisbonne, il est plus que  temps d’aller au-delà de ce « catalogue de bonnes intentions » et de tirer les conséquences de la crise économique et sociale qui touche les citoyens européens.

La stratégie « Europe 2020 », dont l’adoption est prévue par le Conseil européen de printemps, devrait se concentrer sur les 5 points suivants :

  • la nécessité de doter l’Union européenne d’un budget plus conséquent pour lui permettre de peser en matière de fiscalité
  • la priorité à la question de l’emploi au sein de toutes nos actions d’ici à 2020
  • le développement d’une véritable politique industrielle européenne durable afin de promouvoir la transition vers une économie plus écologique et plus intelligente
  • la mise en œuvre d’une réelle politique sociale de solidarité  en faveur de celles et ceux qui ont subi la crise économique et financière de plein fouet
  • l’adoption d’une politique ferme de réglementation des marchés financiers, conformément aux engagements pris préalablement par les Etats membres. L’instauration d’une taxe sur les transactions financières, telle que la propose Gilles Pargneaux, participe de cette volonté de prise en compte des méfaits du libéralisme financier.