La délégation française du groupe S&D a pris la décision de voter contre la nouvelle Commission européenne proposée par Ursula von der Leyen.
En s’alliant avec l’extrême droite pour imposer Raffaele Fitto, proche de Giorgia Meloni et membre de Fratelli d’Italia, à une vice-présidence exécutive de la Commission européenne, le PPE a fait un choix clair – comme il l’a fait en votant à plusieurs reprises avec l’extrême droite depuis le début de la législature comme sur le budget ou la déforestation.
Ce choix du PPE place le Parlement européen dans une situation sans précédent : la droite européenne se renie et trahit son héritage, son histoire, ses traditions, ses valeurs et ses grandes figures historiques comme Robert Schuman, Konrad Adenauer ou encore Alcide De Gasperi.
Nous, nous restons constants, cohérents et fidèles à nos engagements : nous avions exprimé dès juillet une ligne claire. Nous refusons toute intégration de l’extrême droite dans la majorité européenne. Avec Raffaele Fitto vice-président exécutif de la Commission européenne, le PPE et Ursula von der Leyen ont franchi cette ligne rouge. Si l’Italie de Meloni était évidemment libre de désigner son commissaire conformément à ce que prévoient les Traités, sa promotion par Ursula von der Leyen à un poste stratégique est un choix politique. Nous ne pouvons pas le cautionner.
En juillet, une majorité pro-européenne, existait sans recourir aux votes de l’extrême droite. Nous restons sur cette position et nous n’en bougeons pas.
La question qui se posera désormais à chaque vote sera : quelle majorité au Parlement européen ? Nous adressons cette question essentielle aux dirigeants de la droite européenne. Avec qui veulent-ils agir ? Avec ceux qui prônent le démantèlement du projet européen ? Ou avec les forces pro-européennes ?
Nous ne nous compromettrons jamais avec l’extrême droite.