Strasbourg, le 6 juillet 2005 – La Délégation socialiste française a salué les votes intervenus aujourd’hui en séance plénière sur la réforme de la politique régionale de l’Union européenne visant à adapter cette politique à l’élargissement, à l’axer sur les besoins des territoires et des citoyens pour une économie plus compétitive et un développement durable dans le cadre de la relance de la Stratégie de Lisbonne et à améliorer l’efficacité, la simplicité et la transparence des financements dans le respect des principes de partenariat et de subsidiarité.

 

Pour la députée socialiste française Bernadette Bourzai, membre de la commission du développement régional, la raison d’être de la politique régionale communautaire est autant la cohésion entre les Etats membres, que de la cohésion entre les différentes régions européennes et au sein même de ces régions.

 

« La solidarité doit nous pousser à orienter la grande majorité des fonds régionaux communautaires vers les nouveaux Etats membres mais il faut aussi avoir à l’esprit que certaines régions des Quinze ont encore besoin de l’effet de levier provoqué par les fonds structurels pour mener des projets structurants et consolider leurs progrès de développement« , prévient-elle.

 

Elle défend la proposition faite par la Commission parce qu’elle propose un juste équilibre entre concentration des crédits sur les régions les plus pauvres et donc dans les nouveaux Etats membres et prise en compte des régions défavorisées des Etats membres dits relativement riches.

 

« Modifier cet équilibre ne serait pas seulement dangereux pour la cohésion de l’Europe mais pourrait aussi entretenir le phénomène de désaffection des citoyens européens car la politique régionale européenne est la plus visible, la plus connue dans nos territoires. »

 

Bernadette Bourzai salue par ailleurs l’attention particulière réservée aux PME, TPE (très petites entreprises) et à l’artisanat, ainsi que la volonté de partenariat avec tous les acteurs concernés dans la programmation stratégique des programmes, les mesures prises en vue de la protection de l’environnement, et enfin, les mécanismes de corrections financières plus strictes concernant les entreprises qui délocalisent leurs activités.

 

Reste donc à espérer que les négociations sur les perspectives financières aboutiront rapidement et favorablement. « Il ne sert à rien d’avoir une bonne politique régionale si le budget ne suit pas« , a conclu l’eurodéputée socialiste.