Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, alors que l’Union européenne doit faire face à de nouveaux domaines stratégiques, comme l’immigration, la sécurité intérieure, la défense, pour ne citer que ceux-là, elle doit en même temps assurer ses compétences en matière de cohésion, de politique agricole commune, de développement économique, d’intervention humanitaire, etc.

Elle est aujourd’hui face à son destin. Sera-t-elle capable, comme le dit Apollinaire, de «rallumer les étoiles»? L’article 311 du traité FUE est clair: l’Union se dote des moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs et mener à bien ses politiques. Le Brexit ne peut pas servir d’excuse, et nous devons trouver de nouvelles ressources.

Qui dit «nouveaux impôts européens» ne dit pas forcément «surcharge pour les citoyens européens». Qui dit «nouvelle taxe communautaire» ne dit pas «perte de souveraineté pour les États». La taxe sur les transactions financières, celle sur le CO2, et l’imposition des multinationales sont, entre autres, des pistes que nous devons explorer pour amener de vraies ressources propres afin de relever de nouveaux défis et, finalement, de «rallumer les étoiles».