Aurore Lalucq (S&D). – Madame la Présidente, chers collègues, c’est mon premier mandat en tant qu’eurodéputée, et je dois vous avouer que je suis effectivement un peu étonnée que Mme Lagarde ne soit pas là pour pouvoir nous écouter, que ce débat se réduise finalement à une succession de temps de parole. En tant que parlementaire, j’avoue que je suis un peu étonnée, mais c’est ainsi.

Concernant Mme Lagarde, son audition était très sincèrement assez séduisante. Deux inquiétudes néanmoins. La première porte sur le fléchage de la politique monétaire. S’il était absolument essentiel de poursuivre une politique monétaire généreuse, il faut absolument s’assurer qu’elle ne vienne pas nourrir la spéculation et qu’elle soit fléchée vers l’investissement vert pour éviter une nouvelle crise à la fois bancaire et financière. Sur ce point, nous n’avons pas assez de garanties.

Autre point justement la gestion des crises. Huit ans c’est long et nous traverserons probablement une crise bancaire et financière. Or, sur ce sujet, Christine Lagarde n’a pas brillé au moment de sa gestion de la crise grecque. Elle a peut-être changé, elle est peut-être sortie de son carcan idéologique, néanmoins, nous n’avons pas assez, me semble-t-il, de garanties sur comment elle va empêcher une crise et comment elle va gérer la prochaine.