Les eurodéputés socialistes et radicaux se sont mobilisés pour que le Parlement européen organise un nouveau débat aujourd’hui sur la Pologne. Ce débat s’est déroulé alors même que la pression des citoyens Polonais, et partout dans le monde, est en train de faire fléchir le Gouvernement Polonais. Cette mobilisation reste nécessaire jusqu’au retrait définitif de ce texte.

La proposition de loi polonaise visant à interdire totalement l’avortement est tout simplement inacceptable : même victimes de viol ou d’inceste, les femmes et les jeunes filles ne pourraient plus avorter ! Elles seraient, comme les médecins et personnels soignants, menacées de peine allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

Cette mesure rétrograde, obscurantiste et liberticide, si elle était adoptée, pourrait contraindre de nombreuses femmes à recourir à des avortements non-encadrés médicalement, au prix parfois de leur vie. Cette proposition constituerait la négation absolue du droit fondamental des femmes à disposer librement de leur corps. Ce serait également une violation claire et manifeste de la Convention européenne des droits de l’Homme.

Pendant ce débat, nous avons appelé la Commission européenne, qui a engagé un dialogue sur l’État de droit avec le gouvernement polonais, à se montrer intransigeante et à faire respecter les droits des Femmes. Elle devra être vigilante jusqu’à la confirmation du retrait total du texte.

Afin de ne plus subir ces attaques répétées contre les droits les plus élémentaires et la démocratie, nous proposons un « Pacte européen pour l’État de droit et les droits fondamentaux ». L’objectif : veiller à ce que les valeurs fondamentales de l’Union européenne soient partout respectées.

Parmi ces valeurs, il y a le respect de l’égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant, les droits des femmes à l’avortement ne sont pas spécifiquement inscrits dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Aussi, parce que l’interdiction de l’avortement relève d’une violence extrême perpétrée envers les femmes et d’une violation de leurs droits, nous demandons que ce droit à disposer librement de son corps soit enfin reconnu comme un droit fondamental et protégé au sein de toute l’Union.