Pervenche Berès (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, merci de dire votre soutien au plan Juncker. Ce plan, nous, socialistes européens, l’avons voulu et le Parlement européen l’a également voulu. Nous nous réjouissons que vous envisagiez sa prolongation car, effectivement, l’investissement en Europe va mal. Paradoxalement, les taux d’intérêt bas ne favorisent pas l’investissement. Il y a les pays qui connaissent des difficultés à mobiliser des projets d’investissement, où il faut dix ans pour lancer la construction d’un pont, et il y a ceux qui n’ont pas les financements nécessaires. Alors, oui, le plan Juncker était nécessaire. Il doit être prolongé.

Mais, ce plan, nous l’avons voulu dans d’autres conditions que celles que vous avez accepté d’entendre. Nous voulions un plan additionnel, nous voulions un plan créateur d’emplois, nous voulions un plan pour la transition écologique et nous voulions un plan pour la cohésion de l’Union européenne. Aucun de ces critères n’est au rendez-vous. De plus, j’ajouterai que, pour le financer, vous devez relancer la titrisation ou accepter des fonds chinois sans condition.

Alors, oui, nous voulons continuer avec vous ce plan d’investissement, mais pas dans n’importe quelle condition. Il est temps que vous écoutiez le Parlement européen.