Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Président du Conseil, je vous remercie d’avoir dit ici que nous étions tous responsables de la crise et que c’est tous ensemble que nous devions trouver la solution.

Monsieur Tsipras, je vous remercie d’être là, là où bat le cœur de la démocratie européenne. Vous êtes porteur d’un message fort, issu d’une double légitimité contre l’austérité.

Vos adversaires, aujourd’hui, sont obligés de reconnaître combien votre pays est rongé par la turpitude des comportements des gouvernements qui vous ont précédé et qu’il faut à présent affronter tous ensemble.

Vous faites ici la démonstration que la méthode communautaire est peut-être le moyen de dépasser certains égoïsmes nationaux et de retrouver ce qui fait le cœur de l’Europe, à savoir la solidarité. C’est elle qui doit nous permettre de franchir les derniers pas, ceux qui doivent nous conduire à ce compromis honorable, auquel vous avez dit aspirer. C’est elle qui doit nous permettre de trouver cet accord global, durable et fiable. C’est elle qui doit nous permettre d’aborder honnêtement la question de la dette, dont tout le monde sait ici qu’elle est intenable et qui fait partie de ces sujets qu’on a trop tendance à mettre sous le tapis. C’est elle qui doit nous permettre de mobiliser tous les Européens pour que vous puissiez mener la bataille de l’évasion fiscale avec des pays en dehors de l’Union européenne.

Alors, Monsieur Tsipras, nous vous attendons. Nous sommes à votre disposition et j’espère que le débat d’aujourd’hui vous aura permis de trouver de l’inspiration pour alimenter les propositions concrètes que vous devez mettre sur la table et que nous attendons. Bon courage!

(Applaudissements)