Le Parlement européen a aujourd’hui rejeté par 389 voix la définition des critères qui permettront de définir les perturbateurs endocriniens. Cette définition, proposée par la Commission européenne et acceptée par la France, mettait en danger la santé des êtres humains car les critères retenus étaient ceux de l’industrie chimique et aboutissait à laisser sur le marché des poisons lents.

Il faut être clair : ce n’est pas à BASF et Bayer, par la voix de l’Allemagne, de décider du niveau de protection en matière de santé des citoyens européens. Si l’Allemagne sait être intransigeante en matière économique, nous devons l’être en matière de protection de la santé et de l’environnement. Face aux menaces des lobbys en terme d’emploi et d’économie, il faut marteler ce chiffre : les maladies attribuables aux perturbateurs endocriniens coûtent chaque année plus de 157 milliards d’euros.

Les eurodéputés socialistes et radicaux sont fortement mobilisés sur ce dossier emblématique, dont leur candidat s’est saisi pendant l’élection présidentielle, car les perturbateurs endocriniens sont là et les conséquences sur la santé et l’environnement bien visibles : baisse de la fertilité masculine, puberté précoce, malformations congénitales, cancers du sein, obésité, diabète, etc.

Désormais, la Commission européenne doit retirer son projet, en proposer un nouveau et reprendre les négociations avec les États membres. Les eurodéputés socialistes et radicaux resteront mobilisés pour obtenir une législation ambitieuse : le niveau de preuve requis pour identifier une substance comme perturbateur endocrinien doit être proportionné et les exemptions doivent rester exceptionnelles si l’on veut un texte véritablement efficace !

 

 

Relire nos précédents communiqués et les interventions des eurodéputés socialistes et radicaux : http://www.social-ecologie.eu/?s=perturbateurs