Strasbourg, le 25 avril 2007

Mikolásik / thérapies innovantes / Cellules souches

Les thérapies basées sur les gènes, les cellules et les tissus représentent un énorme espoir pour les malades de cancer ou de maladies héréditaires et pour ceux qui attendent une greffe d’organe ou de peau. Le projet législatif européen laisse aux Etats membres le soin de décider s’ils acceptent ou non la commercialisation de ces médicaments sur leur territoire, selon leurs législations. Toutefois, sous couvert d’éthique, certains députés de droite voulaient interdire à l’ensemble des Etats membres le développement des médicaments issus des recherches sur certaines cellules souches. La Délégation socialiste française s’y est opposée, estimant suffisantes les limites déjà posées.

Ce projet de législation communautaire propose de regrouper en un seul texte les mesures relatives à l’évaluation, à la sécurité et à l’efficacité des médicaments de thérapie innovante issus de recherches relatives aux cellules souches. Toutefois, le texte permet aux Etats membres qui interdisent de telles recherches, de ne pas accepter la commercialisation sur leurs territoires des médicaments issus de ces recherches.

Pour l’eurodéputée socialiste française Anne Ferreira, membre de la commission de l’environnement et de la santé publique, le développement de ces thérapies reste prometteur dans le traitement de maladies génétiques, de cancers, de problèmes cardiaques ou encore des grands brûlés. Mais certains députés européens, notamment de droite, ont proposé des amendements interdisant la recherche sur les cellules souches et les médicaments issus de ces recherches.

« Je regrette que pour des raisons éthiques ou supposées telles, des députés européens veuillent interdire à des malades l’accès à ces médicaments innovants. Ce qui est encore plus scandaleux, c’est qu’ils voulaient interdire ce même accès à tous les Etats membres« , a déclaré Anne Ferreira.

La Délégation socialiste française au Parlement européen a voté en faveur du soutien à la recherche sur les cellules souches et du développement de nouvelles thérapies pour l’ensemble des citoyens européens, insistant sur le principe de la gratuité et du bénévolat du don de tissus, de sang, d’organes et de cellules.