Virginie Rozière (S&D). – Monsieur le Président, je voudrais d’abord remercier l’équipe à l’initiative de ce rapport, notre rapporteur fictif, M. Papadakis, et, au-delà des remerciements d’usage, remercier sincèrement la rapporteure, Mme Becerra Basterrechea, qui a su organiser ses travaux dans une attitude extrêmement ouverte et constructive: qu’elle en soit ici vraiment remerciée.

C’est d’autant plus regrettable de voir qu’aujourd’hui un groupe – le PPE – essaie de remettre en question les équilibres qui ont été obtenus en commission des pétitions. C’est pour cela que nous tiendrons bon et refuserons de soutenir des amendements déposés par le PPE, parce que, pour nous, il est absolument essentiel d’affirmer et de reconnaître l’impact négatif des politiques d’austérité sur l’effectivité des droits pour les citoyens.

Nous ne reviendrons pas sur l’importance de protéger les minorités et sur les actions qui sont aujourd’hui nécessaires pour combattre l’homophobie et pour assurer les droits transfrontaliers des familles LGBT. Nous ne reviendrons pas non plus sur notre demande que le Conseil adopte enfin la directive contre les discriminations. Le délai inconcevable depuis lequel ce texte est bloqué par le Conseil – bientôt dix ans – est absolument inacceptable. C’est un devoir de démocratie pour nos concitoyens de débloquer ce texte.

Enfin, pour conclure, nous allons soutenir ce rapport, qui affirme clairement que, pour que la citoyenneté européenne existe, ce sont les droits des citoyens qui doivent être assurés, les droits votés par ce Parlement. En cela, nous demandons à la Commission d’être encore plus ferme dans son rôle de gardienne des traités et de garante de la bonne application du droit de l’Union.