La commission des affaires économiques et monétaires a adopté aujourd’hui, lundi 4 décembre, le rapport de l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq sur les activités de notation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), un sujet éminemment politique.

« Je me félicite de cette adoption rapide et à une très large majorité, moins d’un mois après la présentation du rapport. Mes collègues, la Commission européenne et les acteurs du secteur ont bien compris l’enjeu stratégique : l’Union européenne doit être la première puissance à se doter d’une réglementation dans ce domaine. Nous devons donner le « la » pour que le secteur se développe sur des bases saines, et surtout ne pas reproduire les erreurs faites sur la notation des dettes, où les agences anglo-saxonnes dominent très largement » explique Aurore Lalucq.

« Le Conseil doit être aussi efficace et aller vite, sans rien sacrifier à notre ambition : mieux encadrer les agences de notation extra-financière et faire en sorte que les critères ESG soient véritablement des outils au service de la transition écologique et sociale » ajoute l’eurodéputée.

Parmi les améliorations obtenues par Aurore Lalucq, la prise en compte de façon séparée des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. « Une note moyenne qui faisait la synthèse des trois critères auraient été une erreur majeure : c’est comme additionner des choux et des carottes ! Une moyenne, c’est ce qui permet à des entreprises du secteur pétrolier d’être bien notées par exemple, en étant bonne sur les critères sociaux ou de gouvernance… mais cela revient à mettre sous le tapis les conséquences environnementales énormes de leur activité ! Pour le dire autrement, si vous avez la tête dans le four et les pieds dans un congélateur, en moyenne la température est bonne, mais vous êtes quand même proche de la mort ! ».

« Légiférer vite et bien, c’est ce que nous devons faire pour renforcer le secteur européen de la notation extra-financière, pour l’environnement, pour les droits sociaux, pour aider les investisseurs à faire des choix avisés sur le long terme. C’est mettre de la responsabilité dans cette pyramide d’irresponsabilité qu’a été la mondialisation jusqu’à présent ! Je compte sur les États membres pour avancer dans cette direction » conclut l’eurodéputée.

 

Note aux rédactions : La mission première de l’évaluation environnementale, sociale et de gouvernance est de fournir aux investisseurs des informations quant aux performances extra-financières d’une entreprise, en matière environnementale, sociale et de gouvernance. Pour que ces outils soient pleinement efficaces et donc utiles, il est nécessaire qu’ils soient à la fois bien conçus et encadrés, donc de disposer d’une régulation claire qui garantisse la fiabilité et la qualité de ces informations.