Le Parlement européen s’est exprimé aujourd’hui sur l’avenir énergétique de l’Union européenne à l’horizon 2050.

« Nous défendons un rééquilibrage de notre bouquet énergétique et donc en ce qui concerne la France, une baisse de la part du nucléaire; contrairement aux Verts, nous ne sur-jouons pas la sortie au mépris d’autres impératifs environnementaux », explique Catherine Trautmann.

« Soucieux de l’environnement, de l’emploi, de la compétitivité industrielle, nous avions déposé un amendement avec les socialistes européens appelant clairement à un triple objectif chiffré sur les émissions de gaz à effet de serre, les renouvelables et l’efficacité énergétique. Nous regrettons son rejet, même si ces trois éléments restent développés dans le texte » ajoute l’élue.

« Alors que le débat sur la transition énergétique bat son plein en France, nous insistons sur la nécessité de bien combiner tous les facteurs :

– Oui, il faut développer les renouvelables et tout ce qui peut relativiser leur principal défaut, l’intermittence, que ce soit en matière de stockage ou de meilleures capacités de transport/distribution ;

– Oui, il faut s’assurer que les autres parts du bouquet énergétique ne contreviennent pas à nos ambitions en matière de baisse d’émissions de gaz à effet de serre ; à ce titre, le nucléaire est une énergie transitoire qui a encore un rôle à jouer ;

– Oui, l’efficacité énergétique représente une part importante de la réponse à ces enjeux, ainsi qu’un gisement d’emplois ».

« On voit d’ailleurs chez nos voisins – notamment en Allemagne – que des choix déséquilibrés entre ces trois objectifs peuvent conduire à des phénomènes de hausse d’émission de CO2, totalement à rebours de ce qui est souhaitable pour l’environnement. Cela risque d’ailleurs de nous décrédibiliser pour les prochains sommets sur le climat » insiste l’eurodéputée.

« Enfin, je m’étonne de la position des Verts, dont le Groupe a appelé au rejet des solutions de capture et stockage de carbone (CSC), alors que le projet ULCOS I/II à Florange, qu’ils prétendent soutenir, repose sur cette technologie. La Commission européenne s’apprêtant à lancer un nouvel appel à projets de CSC (à la fois dans la production énergétique et les applications industrielles), il nous paraît peu opportun d’adresser aujourd’hui un message négatif à l’égard de cette technologie » conclut Catherine Trautmann.