« Nous nous félicitons que cette élection présidentielle soit placée sous le signe de l’Europe » ont déclaré Catherine Trautmann et Philip Cordery, candidat aux législatives sur la circonscription Benelux. « Angela Merkel, membre du Parti Populaire Européen (PPE), a clairement annoncé qu’elle soutenait Nicolas Sarkozy dans sa campagne car ils appartenaient tous deux à la même famille politique européenne. Par contre, nous nous étonnons qu’elle ait eu la primeur de cette information, quand Nicolas Sarkozy reste muet sur ses projets et n’a pas clairement annoncé sa candidature aux Français ».

 

« En campagne, tous deux ont clairement quitté leur rôle d’arbitre pour se comporter en chef de clan. Pourtant, leur bilan ne permet à aucun des deux de se comporter en donneur de leçons : les 16 derniers sommets n’ont pas suffi à juguler la crise », tranche Catherine Trautmann.

 

« L’acte premier de la campagne de Nicolas Sarkozy doit inquiéter au plus haut point non seulement les Français, mais aussi l’ensemble des  Européens : sa stratégie, avec Angela Merkel, est de suivre les marchés et de sanctionner ceux qui refusent de plier », ajoute Philip Cordery.

 

« Si François Hollande est élu président de la République au printemps prochain, il aura la légitimité pour renégocier ce Traité : c’est le réalisme qui prime dans les relations internationales », estime l’eurodéputée. « Le projet étant, en l’état, ni signé ni ratifié et contesté dans plusieurs Etats membres où devraient avoir lieu des referendum, Angela Merkel devra s’adapter, d’autant plus que ni la zone euro ni l’Union européenne ne se limite à la France et à l’Allemagne », complète Philip Cordery.

 

« Parce que faire l’Europe contre les peuples est totalement incompatible avec le projet européen des pères fondateurs, François Hollande proposera un volet croissance et emploi pour ce Traité, pour 27 pays, et pas que deux. S’il est clair qu’il travaillera avec Angela Merkel le temps de la fin de son mandat, il est tout aussi clair que le changement en France doit ouvrir de nouvelles perspectives en Europe, à commencer par l’Allemagne en septembre 2013 », conclut Catherine Trautmann.