Strasbourg, le 12 avril 2005 – Martine Roure, coordinatrice PSE de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement européen, est surprise de la décision du gouvernement français de mettre en place une carte d’identité munie d’une puce avec des éléments biométriques.
En effet, le Parlement européen, en décembre 2004, s’est montré favorable à l’utilisation obligatoire d’une seule donnée biométrique, la photographie numérisée. « Si l’utilisation de l’empreinte digitale est autorisée, je ne suis pas convaincue qu’elle permette plus de sécurité. Par contre, elle suppose un budget très important« , précise Martine Roure.
La possibilité de rajouter une troisième identifiant est exclue. L’utilisation de l’iris de l’oeil a été fermement rejetée par les députés européens car elle n’est pas assez fiable et présente des problèmes de coûts. En effet, un brevet américain a été déposé sur cette technologie.
Martine Roure précise enfin que l’insertion des données biométriques dans la carte de séjour des étrangers n’est techniquement pas réalisable. Le vote du Parlement européen a été reporté suite à une lettre du Commissaire Frattini soulignant des incompatibilités techniques. L’insertion d’une puce électronique contenant le titre de séjour européen n’est pas possible car elle pourrait avoir des interférences avec les puces déjà présentes dans les passeports.
Martine Roure rappelle l’urgence d’une Directive-cadre sur la détention des données afin de protéger la vie privée des citoyens.