Sylvie Guillaume (S&D). – Monsieur le Président, en 2013, – vous l’avez rappelé Monsieur le Commissaire – nous avions salué l’adoption par le Conseil des lignes directrices concernant les personnes LGBTI. Grâce à elles, nous pensions disposer des outils nécessaires pour lutter contre l’homophobie et pourtant, quatre ans plus tard – il faut le reconnaître –, des personnes LGBTI continuent en Europe à être victimes de discrimination, de violences et d’humiliations.

Le constat est mauvais aussi à l’extérieur de l’Union puisqu’une loi homophobe a été votée en Russie il y a quatre ans et que le climat, déjà délétère, s’est encore dégradé pour les personnes LGBTI de ce pays. Cette loi, c’est la négation de l’autre, de sa différence, et c’est ce climat de haine qui a abouti à l’arrestation d’une centaine de personnes en avril en Tchétchénie et à leur détention dans des conditions absolument monstrueuses.

Il faut passer à l’acte, des vies humaines sont en jeu. Tous les États membres doivent offrir un sanctuaire à ces personnes qui ne sont pas en sécurité en Russie et les ambassades européennes doivent leur délivrer des visas pour qu’elles puissent venir demander l’asile au sein de l’Union européenne.

En outre, les autorités russes doivent faire toute la lumière sur ces événements d’avril et tenter de respecter ainsi leurs engagements en faveur des droits de l’homme.