Le Parlement européen s’est exprimé sur les moyens de parvenir à l’égalité femmes-hommes au sein de l’Union européenne.
La commission va proposer une nouvelle fois une nouvelle stratégie en la matière. Ce n’est pas la première. Sans doute pas la dernière malheureusement. Avec ce sentiment persistant et frustrant que la Commission n’est pas en mesure de réellement changer les choses. Va-t-elle pouvoir enfin donner des garanties en faveur d’un réel changement ?
« La violence contre les femmes, les inégalités salariales, l’équilibre des genres dans les conseils d’administration ou encore l’équilibre vie professionnelle-vie privée : sur tous ces sujets, l’action de l’Union européenne et des États reste trop faible et pas assez efficace » explique Sylvie Guillaume, présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique.
« Pourtant, nous avons les moyens d’agir. Pour faire respecter le principe « à travail égal, salaire égal » inscrit dans les traités, nous proposons par exemple une révision de la directive européenne de 2006 sur l’égalité des sexes sur le marché du travail afin d’y inclure des sanctions dissuasives pour les entreprises, qui pratiquent de telles discriminations, ; tout comme des mesures pour obtenir la parité dans les conseils d’administration » ajoute l’eurodéputée socialiste.
« Contre les violences faites aux femmes, nous avons là aussi une réponse : depuis des années, le Parlement européen demande l’adhésion de l’Union européenne à la Convention d’Istanbul. Seul instrument juridique européen permettant de prévenir et combattre les violences à l’encontre des femmes, la Convention d’Istanbul ne peut être pleinement effective si elle n’est pas ratifiée par l’Union européenne. L’arrivée d’une nouvelle Commission doit être l’occasion de relancer les négociations » insiste Sylvie Guillaume.
« Enfin, que ce soit au niveau européen ou français, l’égalité femmes-hommes ne sera possible qu’avec des mesures budgétaires suffisantes » conclut l’élue socialiste Sylvie Guillaume.