Mobilisation, farces référendaires, annexion illégale : Vladimir Poutine a rompu toutes les amarres. Sa défaite militaire et politique est impérative. Ne nous trompons pas : nous sommes les cibles de sa guerre, comme il l’a répété vendredi dernier. Aussi le Parlement européen appellera, pendant cette session plénière à Strasbourg, l’Union européenne et les États membres à répondre avec la plus grande fermeté.
« Face à une telle escalade, l’enjeu est simple : soit M. Poutine gagne en Ukraine et, tôt ou tard, nous ferons face à un conflit direct avec la Russie. Soit nous fournissons aux Ukrainiens tous les moyens nécessaires à sa défaite et nous sauvegardons la paix et la liberté en Europe. Alors que les Ukrainiens luttent pied à pied et remportent des victoires militaires sur le terrain, notre soutien doit être sans faille. Nous devons fournir à la résistance Ukrainienne des armes plus modernes et des ressources accrues. Parallèlement, les sanctions économiques contre la Russie doivent être étendues et renforcées. Étendues à d’autres secteurs encore, le luxe et les produits pétroliers raffinés par exemple. Nous devons veiller à une mise en œuvre plus stricte de ces mesures, empêcher et sévèrement punir leur contournement » insiste Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique en charge des affaires étrangères, des sujets de sécurité et défense et des ingérences étrangères.
Pour les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique, « l’objectif du soutien européen à Kiev doit être affirmé clairement : la victoire complète de l’Ukraine et le recouvrement de sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Alors que la possibilité d’utilisation par M. Poutine d’une arme nucléaire tactique n’est plus taboue, reculer reviendrait à accepter que les États disposant d’une force de frappe nucléaire envahissent leurs voisins et redessinent la carte du monde. Ce serait suicidaire. ».