Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, il est clair effectivement que la promiscuité dans les prisons offre les conditions d’une forme de contamination entre détenus dont les méfaits ne sont pas tous de même nature ou de même importance.

Le risque est grand de voir les détenus condamnés pour des délits mineurs être entraînés vers une plus grande délinquance, voire vers la radicalisation.

C’est la raison pour laquelle les pays de l’Union européenne doivent privilégier les peines alternatives à la prison. Il en existe de nombreuses formules, dont le travail d’intérêt général.

Lorsque j’étais maire, je répondais toujours favorablement aux instances judiciaires qui me sollicitaient pour accueillir ces condamnés à des travaux d’intérêt général. À chaque fois, je me félicitais des résultats et de l’implication de mon personnel dans leur accompagnement.

Malheureusement, dans certains cas, il n’y a pas d’alternative à la prison, il faut alors créer les conditions d’accueil pour la réinsertion des prisonniers. La formation professionnelle à l’intérieur de la prison est évidemment un élément tout à fait essentiel de cette réussite.