La délégation socialiste française au Parlement européen accueille favorablement l’accord intervenu lors du Conseil européen pour traiter le danger que constitue le chômage massif des jeunes en Europe, même si le budget alloué devra encore être augmenté. L’Organisation internationale du travail (OIT) chiffre les besoins à 21 milliards d’euros.

En concrétisant la « garantie jeunesse », c’est une longue bataille des socialistes européens – la campagne www.youth-guarantee.eu – qui vient de passer un premier cap.

Non seulement les fonds en faveur de la jeunesse vont être débloqués plus rapidement, mais les montants disponibles passent de 6 milliards d’euros à 8 milliards d’euros a minima. Surtout, les 6 milliards d’euros vont être mobilisés sur deux ans au lieu de six. Il s’agit là encore de deux victoires des socialistes européens, possibles notamment grâce à la capacité d’ajustement du budget européen, dite flexibilité budgétaire. En France, cette politique bénéficiera à 300 000 jeunes.

« Dans cette lutte pour empêcher le sacrifice de toute une génération, l’Europe joue sa crédibilité et son avenir. Si les moins de 25 ans ont l’impression que les politiques et l’Europe sont incapables de leur assurer un futur, ce sont les populistes et les nationalistes qui prospèreront » estime Catherine Trautmann.

« Après, ce n’est pas tout : pour réussir face à la crise, nous continuons de plaider en faveur d’une véritable relance, via un soutien aux entreprises et à l’investissement. La croissance reste une nécessité absolue » rappelle l’eurodéputée.

« Enfin, nous soutenons la volonté politique exprimée par François Hollande à la fin du Conseil européen : la zone euro doit avancer plus vite et plus loin. Elle doit s’approfondir, se doter d’une dimension sociale et se structurer démocratiquement. L’Union bancaire est d’ailleurs un bon exemple de ce que peut et doit faire l’Europe » conclut la Présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.