Quelques jours avant le sommet européen consacré à l’avenir de l’Union économique et monétaire (UEM), les socialistes et démocrates au Parlement européen sont parvenus à rallier une forte majorité sur l’introduction d’un « pacte social ».

La proposition a été approuvée aujourd’hui au sein de la commission économique et monétaire du Parlement européen comme faisant partie intégrante de la réforme de l’UEM.

« Ce résultat remet les préoccupations des citoyens au cœur du plan de redressement de l’Union européenne », a déclaré Liem Hoang Ngoc.

« Grâce aux pressions des socialistes et démocrates, le Parlement européen peut envoyer un message clair aux chefs d’Etat et de gouvernement, qui se réunissent jeudi à Bruxelles: le redressement économique passe par le redressement social », a ajouté le député socialiste, qui a négocié au nom du Groupe S&D.

Au moment où l’Europe compte plus de 25 millions de chômeurs, nous avons clairement indiqué que tout nouveau progrès vers l’intégration économique et budgétaire doit inclure plus d’Europe sociale. Il s’agit là d’une victoire pour les millions de citoyens qui ont fait sacrifice après sacrifice. Finalement, leur avenir et leur sécurité ont une chance d’être pris en compte. »

Selon l’accord, le « pacte social » inclut les mesures concrètes suivantes:

– Emploi des jeunes, notamment des initiatives telles que le fonds de garantie pour la jeunesse;

– Des services publics de qualité dotés des financements nécessaires;

– Revenu minimum décent;

– Accès au logement social à un prix abordable; un filet de sécurité sociale afin de garantir l’accès à des services de santé essentiels sans condition de ressources;

– Un protocole social afin de protéger les droits sociaux fondamentaux et du travail;

– Un encadrement européen pour une gestion socialement responsable des restructurations;

– Une nouvelle stratégie pour la santé et la sécurité au travail qui englobe les maladies liées au stress;

– Salaire égal et égalité des droits pour un travail de même valeur.