Communiqué de presse du groupe S&D

A l’occasion d’un vote serré ce jeudi à Strasbourg, le groupe des 184 eurodéputés socialistes et démocrates a entraîné le Parlement européen dans une condamnation vigoureuse du rapatriement des Roms, mis en œuvre récemment par certains pays européens gouvernés par la droite.

« Aujourd’hui, le Parlement européen a réaffirmé l’opposition fondamentale de l’UE à la xénophobie et à la violation des droits des citoyens, opposition remise en cause les derniers mois par les politiques de droite de certains États membres à l’égard des Roms et par la réaction molle de la Commission européenne », ont déclaré les vice-présidents S&D Hannes Swoboda et Monica Flasiková Beňová, en saluant ce vote. « Notre Groupe continuera à surveiller de près les évolutions en la matière. A cet effet, il lancera dans les prochaines semaines en Hongrie, Slovaquie, Roumanie et dans d’autres pays européens des missions d’enquête sur la conformité de la situation des Roms à la législation de l’UE. »

« Les 10 à 12 millions de Roms européens continuent à souffrir d’une discrimination et d’une ségrégation grave et systématique », a déclaré Claude Moraes, coordinateur S&D à la commission des libertés publiques. « A quoi servent trois commissaires compétents en matière de Roms si la Commission européenne n’a pas le courage de s’élever contre les États membres et de condamner fermement leurs pratiques illégales. »

« Une fois de plus », a-t-il poursuivi, « nous exhortons la Commission et les États membres à élaborer d’urgence une stratégie européenne générale et coordonnée pour l’intégration des Roms, à s’assurer que les instruments financiers existants de l’UE parviennent effectivement aux Roms et améliorent leur intégration sociale. »

« M. Sarkozy s’est trompé en croyant qu’il pouvait impunément fouler aux pieds les règles européennes et la Charte des droits fondamentaux de l’UE », indique Sylvie Guillaume, membre S&D française de la commission des libertés publiques, de la justice et des affaires intérieures. « Avec raison, le Parlement européen le rappelle vigoureusement à l’ordre. »