Les eurodéputés socialistes et radicaux ont pris connaissance avec intérêt du courrier adressé par le Président de la République aux Français. Ils participeront – comment pourrait-il en être autrement ? – à ce dialogue avec les citoyens. C’est leur ADN ; ils l’ont toujours fait.

Sur le contenu de cette lettre, et en complément de ce qui a été dit par le Parti socialiste et les groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, les eurodéputés socialistes et radicaux peinent à croire en l’absence totale de la question… européenne.

Cette absence, c’est l’éléphant au milieu d’un magasin de porcelaine. N’y aurait-il donc aucun débat européen sur lesquels M. Macron souhaite recueillir l’avis des Français ? Pas un mot, pas une question, pas même une évocation. Rien. L’Europe n’est plus un sujet pour l’Élysée. Une crainte peut-être ?

Pourtant, les consultations citoyennes sur l’Europe s’étant déjà soldées par un gros flop, une vraie cogitation restait nécessaire.

Ainsi ce « grand débat… national » porte-t-il bien son nom mais l’absence – forcément volontaire – des questions européennes n’augure rien de bon, car aucune réflexion politique sérieuse – notamment sur les questions sociales, environnementales, économiques, migratoires – ne peut être menée à l’échelle nationale sans faire le lien avec l’échelle européenne. C’est pourquoi, les eurodéputés socialistes et radicaux continueront de plaider pour une indispensable politisation accrue de cet espace.