Tout citoyen européen qui se trouve dans un pays tiers où son propre État membre n’est pas représenté par une ambassade ou un consulat, a le droit à  la protection consulaire et diplomatique de la part de tout autre État membre  aux mêmes conditions dont bénéficient les ressortissants de cet État. Cependant, les faits dramatiques de Mumbai ont démontré que ce droit est encore très loin d’être garanti.

 

En effet, les standards de protection varient selon les Etats membres, donnant lieu à des discriminations dans le traitement des citoyens. La solidarité financière fait, en outre, défaut entre les Etats membres: des citoyens européens qui ont tout perdu doivent souvent faire face à des bureaux consulaires très réticents à se charger des coûts financiers.

 

Martine Roure, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, a dénoncé cette situation lors d’un débat en séance plénière au Parlement européen ce mercredi 4 février 2009. Elle a aussi plaidé pour qu’enfin les Etats membres rendent ces lignes directrices contraignantes et qu’elles prévoient une information aux citoyens.

 

« Mais, l’Union doit également entamer des négociations avec les États tiers, afin d’assurer la protection diplomatique nécessaire« , ajoute l’eurodéputée socialiste française.

Strasbourg, le 4 février 2009