Christine Revault D’Allonnes Bonnefoy (S&D). – Monsieur le Président, je voudrais revenir sur le plan national d’accueil des réfugiés, qui a été mis en place par le gouvernement, et qui fait qu’aujourd’hui, il y a déjà 10 000 réfugiés qui sont relocalisés dans des villes solidaires. Donc, oui, il y en a en France, et il n’y a pas uniquement ces responsables politiques qui refusent honteusement toute solidarité. Il fallait le rappeler!

Je voulais parler aussi du secteur des transports et rappeler ce que fait le gouvernement français qui, non, ne fait pas rien, mais agit. Les incidents contre les chauffeurs routiers sont en baisse grâce aux mesures de sécurité qui ont été prises. Un fonds d’indemnisation de quatre millions d’euros a été mis en place pour aider les entreprises touchées. De fait, ce sont plutôt les délais d’attente, dus au contrôle des frontières, qui engendrent le plus de coûts – délais que les transporteurs connaîtraient en permanence si Schengen venait à disparaître.

Contrairement à ce que prétendent certains avec grande hypocrisie, la fermeture des frontières n’est pas la solution miracle à tous nos problèmes. Le mur construit à la demande du gouvernement britannique en est l’exemple. C’est une panacée dangereuse qui fait écho aux effets désastreux des murs érigés en Europe, comme à Berlin, ou plus récemment en Hongrie. Au lieu de donner l’illusion d’agir, le gouvernement actuel avance à Calais avec humanité et dignité, dans le plein respect du droit européen et international.