Strasbourg, le 13 janvier 2005

Au nom de la Délégation socialiste française au Parlement, le président Bernard Poignant a vivement réagi contre les propos négationnistes tenus par le président du Front national Jean-Marie Le Pen, dans la revue d’extrême droite Rivarol, qui a laissé croire que « l’occupation allemande (en France) n’a pas été particulièrement inhumaine » et que le massacre d’Oradour aurait pu avoir ses raisons. Des propos scandaleux et tout à fait inacceptables!

Le 10 juin 1944 le paisible bourg d’Oradour-sur-Glane a été rayé de la carte avec ses habitants: 642 morts. Seuls six personnes ont survécu au massacre  des SS. Ce village martyr montre aujourd’hui de manière exemplaire la conséquence de l’idéologie nazie et le processus de violence qui s’est abattu sur sa population

« Tout propos révisionniste remet en cause les valeurs qui nous unissent et les fondements sur lesquels nous bâtissons la formidable oeuvre européenne« , a déclaré le président de la Délégation socialiste française.

Martine Roure, coordinatrice de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures souhaite que le Parlement européen se saisisse du problème. Dès lors, si une demande de levée d’immunité était demandée, la Délégation socialiste française y souscrirait d’emblée.

Il est écrit sur le fronton du mémorial d’Oradour-sur-Glane : « L’humanité n’est pas un état à subir, mais une dignité à conquérir ».