Le Parlement européen a débattu, aujourd’hui, avec la Commission européenne, des moyens d’éviter les conflits d’intérêts des membres, anciens ou actuels, de cette institution.

Il n’a pas fallu attendre l’affaire Barroso, pour que les eurodéputés socialistes et radicaux soient en pointe sur ce sujet : dans le cas de Mme Kroes, c’est dès son audition en 2004 que nous avions sonné l’alerte. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous avions refusé d’investir cette Commission Barroso.

Nous exigeons aujourd’hui une enquête complète sur les pantouflages et mensonges de M. Barroso et de Mme Kroes. Cela est indispensable d’un point de vue légal, moral, éthique et politique.

Pour leur part, les eurodéputés socialistes et radicaux ont lancé une initiative parlementaire dans le but d’empêcher de tels comportements, honteux et indécents. Par cette initiative nous voulons que soit utilisé l’article 245 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui doit permettre de déchoir de son droit à pension M. Barroso, pension que ce dernier a débloquée de façon anticipée avant l’été, scandale supplémentaire !

 

Nous demandons également une révision du code de conduite pour porter à une législature – 5 ans – les règles anti-pantouflage, qui, à ce jour, ne courent que pendant les 18 mois suivant la fin du mandat des commissaires.

 

Nous souhaitons aussi que le mandat de la commission d’enquête sur les Panama papers inclut les violations alléguées du code de conduite, notamment dans les cas Kroes et Barroso ; Madame Kroes doit venir s’expliquer devant la commission d’enquête.

 

Nous ne pouvons qu’inviter une majorité d’eurodéputés à soutenir ces revendications : ceux qui défendent l’Union doivent devenir le pire cauchemar de ceux dont la cupidité n’a pas de limite !