Le rapport annuel du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations-Unies vient de sortir : en 2018, un triste record a été battu avec 70 millions de personnes déplacées dans le monde.

Et pourtant, ce 20 juin 2019, beaucoup responsables politiques vont de concert « célébrer » la journée mondiale des réfugiés sans jamais apporter aucune réponse.

Ainsi du côté du Conseil européen, on préfère travailler à des solutions temporaires de débarquement des bateaux, au cas par cas, au lieu de s’attacher à faire respecter le droit international et de s’accorder à une réforme européenne de l’asile.

L’Italie va encore plus loin dans la criminalisation des sauvetages en mer : un nouveau décret vise à imposer des amendes allant jusqu’à 50 000 euros. La Président de MSF Italie, Claudia Lodesani, compare cette absurdité, à juste titre, à une amende visant « une ambulance qui amène des patients à l’hôpital ».

Dans ce contexte qui ne cesse de se dégrader, il est urgent de changer de cap.

C’est pourquoi la délégation française du groupe S&D demande aux États membres et à la Commission européenne : 

– de créer une opération européenne de recherche et sauvetage en mer, assumée par Frontex et les États membres ;

– de suivre la position du Parlement européen sur la réforme de Dublin ;

– de mettre en place des visas humanitaires et des voies légales de migration afin de lutter contre les passeurs et de garantir une arrivée sûre dans l’UE ;

– de garantir aux citoyens, collectivités et ONG le droit d’accueillir et de soutenir les migrants.