L’année passée, un nombre sans précédent d’hommes, de femmes et d’enfants ont rejoint nos pays en quête de protection internationale.

Dans ce contexte, les femmes et les jeunes filles constituent des cibles vulnérables, notamment face aux violences à caractère sexiste et aux abus sexuels, aux mutilations génitales féminines et à l’utilisation du viol comme arme de guerre, que nombreuses d’entre elles ont pu subir. Plus encore, tout comme les mineurs non-accompagnés, elles risquent de tomber entre les mains de réseaux criminels pour devenir des victimes de la traite des êtres humains.

Nous appelons l’Union européenne à intégrer pleinement la dimension du genre dans ses politiques d’asile, afin de renforcer la protection des réfugiées et demandeuses d’asile, y compris aux femmes LGBTI. Nous demandons aussi aux États membres d’arrêter immédiatement la rétention des enfants, des femmes enceintes, des victimes de viol et de violences sexuelles, ainsi que des victimes de la traite. En cette journée internationale des droits des femmes, nous disons haut et fort qu’il nous faut de toute urgence une réponse responsable, humaine et solidaire.

Mettre fin aux violences envers les femmes réfugiées, leur assurer des conditions d’accueil dignes et renforcer les mesures d’intégration : toutes ces questions devraient être traitées le plus rapidement possible et avec toute la responsabilité qu’elles impliquent. Nous saluons le discours en ce sens fait devant le Parlement européen par Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

Enfin, nous condamnons avec force les votes de la droite et de l’extrême-droite éludant la réalité des enjeux auxquels les femmes réfugiées se trouvent aujourd’hui confrontées. Car pour nous, il ne doit pas y avoir de discrimination entre les femmes et c’est d’ailleurs la vocation de cette Journée internationale qui vise les droits de toutes les femmes.