Les Socialistes français dénoncent le rejet du rapport ESTRELA sur la santé et les droits sexuels et génésiques aujourd’hui au Parlement européen.
Pour Sylvie GUILLAUME, Vice-présidente du Groupe socialiste et Démocrates, membre suppléant de la commission des droits des femmes et pour l’égalité des genres (FEMM), « le vote d’aujourd’hui revient par exemple à nier le droit pour toute femme, quel que soit son pays de résidence, de pouvoir faire un choix informé et responsable concernant sa sexualité et sa santé génésique, et de vivre sa sexualité librement, sans violence ni discrimination ; ou encore celui de laisser des femmes, y compris victimes de viols, se voir privées du droit d’avorter dans leur propre pays, de recourir à un avortement à l’étranger ou à des avortements clandestins qui mettent leur vie en danger et qui constituent une atteinte grave à la dignité humaine ».
Les Socialistes français au Parlement européen s’insurgent contre une campagne de lobbying agressive, mensongère et sans précédent, qui aura eu pour résultat d’empêcher le vote d’une résolution progressiste.
Aux allégations d’absence de débat démocratique, ils répondent que ce vote est intervenu après 4 débats menés en commission FEMM, dont une audition publique, un débat en plénière, le dépôt de 217 amendements, la rédaction de 34 compromis, et au final le dépôt de deux résolutions alternatives et le vote de ce jour, après une soixantaine de demandes de votes séparés.
En conclusion, Sylvie GUILLAUME insiste sur le fait que « l’accès aux droits et le principe de non-discrimination en matière sexuelle sont deux conditions au respect de la dignité humaine. Cette prise de position rétrograde du Parlement européen doit sonner comme un signal grave des dangers qui menacent les droits des citoyens, celui du visage d’une Europe réactionnaire que nous appelons toutes et tous à rejeter ».