Jean-Luc Mélenchon a violemment attaqué aujourd’hui le Président du groupe S&D et futur Président du Parlement européen Martin Schulz, l’accusant de jouer « la finance contre les peuples en général et contre la France en particulier » par un soutien supposé « à l’austérité et au libéralisme ».

 

Au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française, Catherine Trautmann soutient avec force Martin Schulz : « Alors que le Conseil est dominé par la droite, alors que le Parlement Européen est aujourd’hui mis à l’écart par ces mêmes gouvernements qui n’entendent pas la voix des citoyens, nous sommes convaincus que Martin Schulz saura plaider et défendre une autre Europe, démocratique et solidaire, face aux marchés, à la finance et aux spéculateurs ».

 

« Les positions qu’il a défendues ces dernières années en notre nom sont sans équivoques : le S&D est le groupe politique qui a porté et fait avancer la Taxe sur les Transactions sur les transactions financières. Sans nous, cette proposition serait enterrée, par les libéraux alliés à l’extrême gauche qui refuse de « coller des rustines » au capitalisme, et fait ainsi par sa politique du pire le jeu des néolibéraux et de la finance. Concernant l’austérité, le groupe S&D a été le fer de lance de la lutte contre le « Six-Pack », ensemble de textes qui visent à imposer l’austérité partout en Europe. Nous aurions aimé avoir le soutien des eurodéputés de la GUE -groupe dont faire partie M. Mélenchon- en commission des affaires économiques et dans l’hémicycle à cette occasion ! », ajoute l’eurodéputée.

 

« Collectivement, sous l’égide de Martin Schulz, les sociaux-démocrates européens s’opposent également depuis le début au projet de Traité que veulent imposer Sarkozy et Merkel à l’ensemble de l’Europe. Face à ce programme dangereux, nous soutenons – et finirons par obtenir – un renforcement de la BCE, les eurobonds, un budget communautaire renforcé, etc. On ne peut que regretter que Jean-Luc Mélenchon se trompe une nouvelle fois de cible, et accrédite à demi-mots une nouvelle théorie du « complot » : c’est la droite qu’il faut combattre, jour après jour, dans le travail parlementaire et dans le débat public », conclut Catherine Trautmann.