Isabelle Thomas (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, nous y voilà, plus de deux ans de travaux arrivent à leur terme. Nous avons âprement débattu de la ressource, du RMD, des rejets, c’est-à-dire des aspects écologiques, et nous avons fini par obtenir – je le crois – de bons résultats. Cependant, il faudra sans doute, à l’avenir, avoir une vision globale de la pêche.

La réalité de la pêche ne démarre pas à la capture mais, surtout, elle ne s’arrête pas au moment où le poisson est débarqué. L’activité s’inscrit dans un contexte mondial, avec, aujourd’hui, malheureusement, plus de 65 % des produits de la mer consommés en Europe qui sont importés et vendus à moindre coût dans les grandes surfaces.

L’OCM a répondu en partie à ces questions en incitant à la création d’un écolabel européen et en imposant des normes de commercialisation identiques aux pêcheurs européens et à l’importation, mais il reste encore beaucoup de questions, notamment le contrôle de la pêche mondiale et les règles sociales et environnementales pratiquées par les navires hors Union.

Si nous n’imposons pas un minimum de règles à l’importation, nous mettons en grand danger la compétitivité européenne. Il faut de manière urgente, Madame la Commissaire, que nous ouvrions ce dossier par l’instauration d’un registre mondial des flottes en négociant au sein des organisations régionales de gestion des pêches.