Monsieur le Président, je souhaiterais porter à votre attention les points 122 et 123 de cette résolution sur le semestre européen ainsi que le point 7 de l’avis de la commission des budgets, concernant la question des contributions des États membres au budget de l’Union. Ces contributions sont intégrées aux dépenses des États et alourdissent leur déficit public, alors même que nous savons tous ici que 95 % du budget européen est tourné vers l’investissement. Corsetés par une règle absurde qui les empêche de dégager des marges d’investissement, nos États, notre Union plongent dangereusement vers la récession. Le Parlement européen a voté à plusieurs reprises son désaccord en regrettant que la participation des États membres au budget de l’Union soit intégrée au calcul du déficit structurel.

Mesdames et Messieurs, il faut redonner les marges budgétaires à nos gouvernements européens. Exclure les contributions nationales du calcul du déficit public serait une première bouffée d’oxygène. Cela ne nous exonérera pas de retrouver des ressources propres pour faire de notre budget communautaire un instrument autonome, enfin débarrassé des égoïsmes nationaux et destiné à l’investissement pour la croissance et l’emploi.