Henri Weber (S&D). Madame la Présidente, l’excellent rapport de notre collègue, Bernd Lange, présente à mes yeux trois mérites.

 

Tout d’abord, il propose une stratégie industrielle intégrée pour l’Union européenne, c’est‑à‑dire une stratégie d’emblée continentale et coopérative, distincte en tous points des politiques étroitement nationales et non coopératives à l’œuvre en Europe depuis 15 ans.

 

En second lieu, cette stratégie industrielle – et cela nous change par exemple de la stratégie de Lisbonne de 2000 – est financée. Si elle n’était pas financée, elle resterait pure phraséologie. La source principale de ce financement réside dans les obligations européennes pour projet, les eurobonds et les euro‑projects. En votant ce matin, nous avons confronté cela.

 

En troisième lieu, cette stratégie protège nos industries. Ce rapport est pour une Europe ouverte, il est contre une Europe offerte. Il est pour des échanges fondés sur la réciprocité et l’équilibre. Plusieurs articles concentrent leur contenu sur ces questions. C’est tout à fait essentiel parce que dans ce domaine, nous faisons preuve de naïveté et de faiblesse.