Virginie Rozière (S&D). Monsieur le Président, face à une difficulté, il est toujours facile de désigner des boucs émissaires, et c’est en général la marque d’une certaine paresse intellectuelle. Face à la situation de l’Union européenne, dont il est question en ce moment, la facilité n’est certainement pas une option.

 

Nous sommes au bord d’une spirale déflationniste qui pourrait tous nous emporter, quelle que soit notre nationalité. Ne laissons donc pas les invectives entre pays tenir lieu de débat démocratique, et ne laissons pas des règles érigées en carcan tenir lieu d’outils de pilotage. L’urgence est plutôt de bâtir une véritable gouvernance économique qui nous rappellerait ce que l’Union ne devrait pas cesser d’être, à savoir un projet de coopération entre États, et non une compétition, ainsi qu’un projet au service des citoyens, et non à leur détriment. Bien sûr, pour ce faire, il faudra réviser les outils actuels, et c’est sur ce point que nous attendons la Commission.