Sylvie Guillaume, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, je me réjouis de l’adoption de ces deux programmes financiers. Ils vont nous permettre d’avancer non seulement vers une meilleure application du droit en général, avec un accès facilité à la justice, mais aussi vers une plus large prise de conscience des droits et des libertés des personnes dans l’Union européenne, permettant de promouvoir les droits des enfants et de faire des principes de non-discrimination et d’égalité des sexes une réalité.

Grâce à l’engagement de mes collègues, que je tiens également à féliciter ici, je retiendrai plusieurs avancées, en particulier sur le programme « Droits, égalité et citoyenneté », défendu par Kinga Göncz.

Tout d’abord, l’élargissement des objectifs du programme, qui inclut les droits des personnes handicapées et la lutte contre le racisme et la xénophobie. Quand on parle de droits, traiter de ces dimensions est indispensable à la cohésion de nos sociétés.

Ensuite, une référence à l’article 21 de la Charte des droits fondamentaux a également été ajoutée, alors que le Conseil y était fortement opposé. J’espère que cette référence permettra de préparer le terrain pour l’adoption, enfin, de la directive anti-discrimination. Pour finir, citons l’inclusion d’une référence à l’identité de genre comme futur motif possible de discrimination.

Au travers de ces fonds, c’est autant de préjugés de genre, sexistes, homophobes, lesbophobes, que nous oeuvrerons à déconstruire pour lutter contre les violences et les discriminations qu’ils engendrent, notamment au sein des établissements scolaires et durablement dans toute la société.

Dans un contexte de crispation sociale et de montée des populismes, il est nécessaire d’investir dans la défense des droits fondamentaux et l’accès à une justice pour tous. C’est le visage d’une Europe ouverte, préoccupée par les questions d’égalité, qui se trouve ici renforcé, au service même des citoyens européens et pour répondre à leurs inquiétudes.

Derrière ces programmes, saluons enfin le travail réalisé par ceux qui luttent au quotidien dans le monde associatif et qui ont plus que jamais besoin de notre soutien, besoin de ces fonds pour poursuivre leur travail, tout particulièrement les associations qui agissent au côté des victimes de violences.